8. La table de Radau
La dernière évolution majeure dans les Tables des réfractions publiées dans la Connaissance des Temps et encore en vigueur de nos jours remonte à 1915. Elle fait suite aux travaux de Rodolphe Radau (1835-1911) publiés dans les Annales de l’Observatoire de Paris de 1882 et 1889. Les Tables publiées (Fig. 8) sont celles de Radau données sous une forme abrégée et légèrement modifiée où la constante de la réfraction (terme en facteur de la tangente de la distance zénithale) a été ramenée à α = 60.154" alors que Radau avait adopté α = 60.4455".
Ces Tables sont données pour des conditions normales, c’est-à-dire en un lieu de latitude 45°, au niveau de la mer, à une température de 0°C et une pression de 760mm de mercure à 0°, avec 6mm de tension pour la vapeur d’eau contenue dans l’air. La précision affichée des réfractions est de 0,01" depuis le zénith jusqu’à une distance de 78° puis 0,1" au-delà. La réfraction à l’horizon vaut 36ʹ36,0", très proche de la valeur de Bessel.
À partir de 1980, avec la Connaissance des Temps nouvelle série, elles sont remplacées par le formulaire de Laplace valable jusqu’à des distances zénithales de 70°. Au-delà il fallait se reporter aux Tables de Radau publiées dans les éphémérides nautiques. Le formulaire de Laplace de la réfraction disparaît définitivement de la Connaissance des Temps en 1995, les Tables de Radau continuant à être publiées dans l’Annuaire du Bureau des longitudes jusqu'à nos jours.