Villarceau, Antoine Yvon
Né à Vendôme le 1813
Mort le 1883
Né à Vendôme, orphelin de mère et émancipé par son père, Antoine Yvon « monte » à Paris à 16 ans. Ses premières années sont musicales et saint-simoniennes. Avec un prix de basson du conservatoire en poche, il part enseigner la musique en Egypte sur la recommandation du père Enfantin, idéologue du saint-simonisme. L’expérience est peu concluante mais c’est en Egypte qu’il s’initie à l’astronomie. A son retour en France, Antoine Yvon (qui a adjoint « Villarceau » à son nom) est admis à l’Ecole centrale, à l’âge de 24 ans. A la suite de mémoires prometteurs soumis à l’Académie des sciences, il est recruté à l’Observatoire de Paris par François Arago, en 1846. Lors de la scission de 1854 entre Observatoire et Bureau des longitudes, Yvon Villarceau, qui ne fait pas partie du premier cercle des proches d’Arago, conserve son emploi. En 1855, Il rejoint le Bureau des longitudes, au sein duquel il occupera longtemps la charge de secrétaire. Il est omniprésent dans les procès-verbaux du Bureau, multipliant les notes à destination de ses collègues. Puis vient en 1867 l’accession tant attendue à l’Académie des sciences (section de géographie et de navigation). La même année, il préconise le déplacement de l’Observatoire hors de Paris, pour échapper aux pollutions diverses. C’est aussi à partir de 1866-67 qu’il tombe en disgrâce auprès d’Urbain Le Verrier. Il signera la lettre des astronomes demandant la destitution du directeur en 1870. Trois directions principales structurent ses travaux. Tout d’abord la mécanique céleste où il s’illustre dans le calcul d’orbites de petites planètes (Hébé, Iris). Puis les instruments : il apporte, entre autres, un perfectionnement au chronomètre de marine. Enfin la géodésie pour laquelle il compose un mémoire fondamental sur la Détermination des longitudes, latitudes et azimuts terrestres (publié en 1868 dans les Annales de l’Observatoire), commande des instruments, forme les hommes. Dans son discours lors des funérailles, François Perrier cite cette phrase d’Antoine Yvon Villarceau : « Ma constante préoccupation, aimait-il à répéter, est de concilier la pratique avec la théorie. »
Citation du texte: Colette, Le Lay, “Villarceau, Antoine Yvon,” La connaissance des temps, consulté le 10 décembre 2024, https://cdt.imcce.fr/items/show/899.