Le Fèvre (ou Le Fèbvre), Jean

Né à Lisieux en vers 1650

Mort à Paris le 1706

Il est d’abord, comme son père, ouvrier tisserand.

Autodidacte, il acquiert, pendant ses heures de loisir, d’excellentes connaissances en mathématiques et en astronomie. Il effectue plusieurs calculs d’éclipses en bon accord avec les observations.

Il est recommandé à l’abbé Picard qui le fait venir à Paris en 1680, lui confie la responsabilité de la Connaissance des Temps et le fait entrer à l’Académie des Sciences en 1682. Il rencontre La Hire qu’il accompagne en Provence, en 1681, et avec lequel il procède à des relevés géodésiques pour déterminer la position exacte de nos côtes méditerranéennes. Les deux astronomes sont ensuite chargés de faire des nivellements pour amener l’eau à Versailles (1684 – 1685). Ils observent ensemble l’éclipse de Lune du 10 décembre 1685.

Le Fèvre publie en 1684, des éphémérides pour 1684 et 1685, calculées pour le méridien de Paris. La Hire publie en 1687 des tables astronomiques que Le Fèvre l’accusera de lui avoir volées. Cette querelle amènera Le Fèvre à être radié de l’Académie des Sciences. Ce qui, dit Lalande dans sa Bibliographie astronomique, « fut une perte pour l’astronomie; il calculait mieux les éclipses que La Hire… »

Citation du texte: Jean-Louis Simon et Guy Boistel, “Le Fèvre (ou Le Fèbvre), Jean,” La connaissance des temps, consulté le 21 novembre 2024, https://cdt.imcce.fr/items/show/561.